Normandie Vol Libre

Le Cantal pour des normands

dimanche 29 mai 2011 par Sylvain B.

Après 3 ans de pratique exclusivement en Normandie, je retourne dans la région où j’ai découvert le parapente, l’Auvergne.

Le but pour moi est de tester mon autonomie et mon mental en moyenne montagne.
Je suis accompagné de Ludovic qui veut tester ses progrès en thermique dans un autre lieu et de Fabrice, qui est ici chez lui, mais qui n’y a jamais volé sans être accompagné d’un professionnel.

La météo là-bas est disons capricieuse, les jours de vols y sont rares, par chance nous avons eu un temps en parfaite adéquation avec nos attentes.

Jour 1
La vallée où nous logeons est large et plate, il est parfaitement possible de voler sur les flans du relief quand le vent n’est pas dans son axe, c’est le cas ce jour-là.
Le vent est faible et thermique le déco est en pente type Londinières et la repose dans la pente possible, je ne suis pas dépaysé.
Je me balade par à-coup sur 2km de large et j’exploite les petites ascendances (50m) au-dessus des pierriers.

À 20min en voiture il y a le Puy-Mary. C’est une pyramide de 1787m, un des plus grands sommets de la région .

De ce sommet partent 4 vallées plus ou moins encaissées, celle qui correspond à la direction du vent du moment est modérément encaissée, idéale pour un plouf pédagogique.

Nous allons attendre qu’il n’y ait plus aucune activité thermique (oui je sais Daniel "petite bite" j’ai entendu) pour faire 2 descentes, ce qui va me familiariser avec le dénivelé (600m) et les prises de terrain en fond de vallée.

Jour 2
De nouveau le vent est en travers de la vallée mais beaucoup plus thermique que la veille. Après 1h de marche on arrive tard (13h ) sur un déco d’ une autre vallée. Du coup, on écourte le vol et on se pose dans du turbulent (30 km/h) avec une brise de vallée qui s’installe .
Même à 13h, fin mai, grand soleil, les thermiques peuvent être relativement confortables, c’est la repose en vallée qui est problématique. Nous avons bien compris la leçon.

Jour 3
Toujours grand soleil.
Vers 11h nous avons fait le choix d’une vallée très encaissée, avec un paysage impressionnant . Je ne suis pas à l’aise, le déco est à 30m du parking et j’ai encore des relents de vertige que n’a pas manqué de prodiguer la montée en voiture au bord du précipice, j’aurai préféré une petite marche d’approche.

Ça thermique doucement, j’écourte le vol pour éviter que ça forcisse, je vise l’attero 500m plus bas
Fabrice et Ludovic sont un peu mieux mentalement mais ne font pas d’excès non plus.

A 14h au même endroit les locaux sont 400m au-dessus du déco, je vois bien que ce n’est pas câlin.
Un pilote qui va atterrir au déco sous nos yeux admiratifs va nous confirmer que c’est du +6, +7 . La repose en vallée étant à éviter à tout prix, on use de la qualité essentielle du parapentiste, l’observation.

A 16h Fabrice craque et se lance, suivi de peu par Ludovic , ça bouge un peu moins et ils ne font aucun gain conséquent. Il y a une navette à faire, ça tombe bien, je suis volontaire ;-).
Après 3/4h de vol je récupère Fabrice et Ludovic qui ont des crampes au croupion à force contracter les muscles qui sont autour.

A 18h même déco, les thermiques semblent plus organisés, je me lance , c’est du +3 et je suis à peu près à l’aise, je retrouve rapidement mes réflexes normands, je combine les ascendances thermiques et dynamiques pour m’extraire du bocal , je prends 100m je suis encore en dessous du sommet, mais je peux me placer au-dessus de la zone qui me semble plus propice aux pompes . Bingo c’est bien là qu’il faut être. Plus je monte, moins la montagne est impressionnante et plus je suis à l’aise.
300m plus rien ne me bouche la vue , je suis à 1900 m au dessus de la mer et je me cogne à la couche d’inversion.
En jetant un coup d’œil derrière moi, je vois le gîte en fond de vallée et sous le vent,environ à 10km, allez hop, je laisse Ludovic et Fabrice se battre pour atteindre le sommet et je pars.

Rapidement ,je m’aperçois que j’aurai dû mémoriser mieux la carte des massifs, car je ne sais pas sur quelle face m’appuyer, dans le doute je reste en milieu de vallée, je vais faire 7km, pas loin du but.

J’ai complétement oublié de filmer mon vol, pour me faire pardonner j’ai fait une animation 3d.

Dernier Jour
ça ne vole pas, de toute façon entre les émotions et les marches nous avons envie tous les trois de repos.

  • Fabrice a toujours rêvé de voler au dessus de la montagne qu’il voyait depuis son lit, c’est fait.
  • Ludovic voulait se confronter aux thermiques de montagne, c’est fait .
  • Je voulais affronter ma peur du vide et vérifier que j’avais le niveau pour voler en autonomie à la montagne, c’est fait.

Je vais créer une rubrique "ailleurs" dans laquelle je vais mettre un topo "Puy-Mary" pour ceux qui seraient en vacances dans ce coin.

Voici le lien vers les photos , des commentaires de personnes envieuses ce sont intercalés avant que je fasse le ménage dans mes photos , c’est donc une version brute que je vous propose.

Je compte sur vous pour le nuage.


Les vidéos de Ludovic.

Chabraire, le vent est fort, un groupe en formation biplace est présent , mais aucune voile solo pour faire le fusible.A la vue des biplaces scotchés ludovic et moi décidons de ne pas voler, fabrice est bien embêté pour faire son choix, il ne volera pas non plus.

La tourte, on attend la fin de l’activité thermique, ensuite on va faire un très beau vol. Juste derrière le déco il y a un trou de 500m .


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