Normandie Vol Libre

Lundi 15 avril 2013 Vols aux Deux Amants

lundi 15 avril 2013 par Homo Volatilus Rigidus

Comme souvent c’est Sylvain qui ouvre les festivités, c’est toujours plus facile d’être tôt sur un site quand on est au chômage. Il décolle sur une "bouffe", réalise 4 ou 5 aller et retour et repose parce que filmer et piloter ne font pas bon ménage, à ras les pâquerettes.

A son deuxième décollage, je lui emboite le pas. Le thermodynamique me permet d’accrocher. Sylvain file sur Connelles, j’essaie de faire le plein avant de traverser la première valleuse.

L’aérologie est peu agitée, mais si on veut des pompes, il faut que ça bouge !
Pendant deux heures, je voyage de gauche et de droite. Philippe L. et Bertrand D. digèrent sur le banc, en attendant le bon moment. Sylvain revenant un peu bas, préfère reposer... et c’est là que me reviennent à l’esprit ses écrits de la veille sur le "C’était comment" :

Quand on a un jardin aussi moche et morne que celui du tondu, faut y être con ou sénile quand même pour aller essayer de voler (alors que demain sera un autre jour) un jour comme ce dimanche, idéal pour reprendre contact avec la nature maitrisée...

Quel retour à la nature, quelle maitrise du piquant !

Je souris en mon for intérieur mais ne laisse rien paraitre quand je croise une buse et un corbeau.

Mon RO fait son boulot en me récupérant entre les deux déco et me bluetooth sur le retour, quelques clichés

HVR

RO*= Récupérateur Officiel

Le point de vue de Bliss26

Quelle mauvaise foi ce HVR tout de même !

Je commence la journée avec le sécateur pour lui préparer un beau déco.

Ensuite, je vole mais comme c’est encore faible et je repose au déco.

A cette occasion je m’aperçois que le vent est peu travers gauche, un épineux peut poser problème à la repose.

Après un second vol et une belle ballade vers Connelles, ça bourlingue quand même un peu et je préfère revenir car c’est prévu forcissant, comme c’est Sud ouest, là bas c’est bien travers.

Je me dis que ce serait bon d’aller vers les 2 Amants alors.

Je reviens au déco d’Amfreville, tente le passage vers les 2 Amants, fait un gros point bas (mauvais choix stratégique).

J’assure donc la repose déco, ça rebouste un peu, mon téléphone sonne : c’est le Sylvain M ! Le problème c’est que la sonnerie fait un bruit de vario ! Ca me déconcentre !

Ca arrive à tout le monde quoi !

L’épineux est là. il me manque un bon mètre !

Pas de quoi en pisser dans son froc tout de même comme le tondu, non mais des fois !

Bon maintenant, cet arbre pose moins de problème.

PS : toujours avoir un sécateur au minimum sur soi (une scie aussi, j’ai un modèle à chaine très efficace)

Le point de vue de Bertrand D.


Philippe et moi trouvons le vent un peu travers aux Deux Amants et décidons d’aller à Amfreville. Là nous observons un vent variable avec quelques bouffes de trente secondes.

Nous attendons. Deux NVL arrivent l’air décidé. Puis un troisième, puis un modéliste vélivole. Le vent se renforce. Ils sont trois en l’air et vont assez loin.

Je rate les deux premiers gonflages. Je corrige mon erreur, le vent faiblit, je décolle. Du coin de l’oeil j’aperçois un apprenti topiairiste qui s’acharne sur un arbuste. C’est curieux en ce lieu. Mais j’ai vu mieux dans les Pyrénées.

Je passe au-dessus du piton et zérote mais ne monte pas. Je pars vers la gauche. Erreur. Le vent n’est pas assez de face sur le versant et je descend. Je vais me poser sous les vivats des enfants rentrant de l’école. Les deux suivants feront à peine mieux. Pliage difficile dans cette jachère pleine de joncs qui agrippent les suspentes.

Je remonte. Il ne reste plus que le topiairiste qui remballe. Il est 18H. Le vent est trop fort et ce sera plein de trous qu’il dit.

Philippe veille au grain mais je décolle sur place. Le léger travers me pousse vers les arbres, je corrige, contourne le piton. Chouette je monte je suis un peu au-dessus de la route. Mais ça balance dur. Ça tangue et ça roule moi qui souffre du mal de mer je n’aime pas. Près des arbres je risque un ennui et je préfère m’écarter. Je tourne et tombe à gauche. Je me redresse sur la fesse droite en m’aidant des élévateurs, j’ai gardé mon cap et vais vers la Seine. Je regarde. Mon aile est fermée sur un bon tiers et semble ne pas vouloir se rouvrir. Je pompe. A la troisième sollicitation elle se rouvre. La partie droite en profite pour fermer à son tour. Mais elle rouvre presque seule. A 40m sol ce genre d’incident m’incite à viser l’attero.

Ça balance toujours.

Je suis en ligne droite mais ça zérote. Selon mes estimations je suis parti pour me poser dans la fenêtre au bout du pré. Ce serait bien qu’ils l’ouvrent. Je freine ça descend. Je remonte les mains. Le parapente remonte aussi. Dans ce cas me disait un magazine il faut freiner frénétiquement (l’oxymore n’est qu’apparent). Je pompe à répétition, je descends plus que je ne remonte et me pose délicatement.

Je comprends maintenant ce que voulait dire le topiairiste. J’aurais mieux fait d’aller à Hénouville.

Mercredi j’irai volontiers à Londinières.


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