Normandie Vol Libre

Kairos pour le cross, craignos pour le chronos

dimanche 30 décembre 2012 par Patrick PPe

Kairos pour le cross, craignos pour le chronos

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Les 3 derniers mois de l’année affectent l’activité parapentesque.
Le pilote désœuvré commence alors à se repasser le fil de l’année et à préparer ses objectifs pour la prochaine année.
Le parapente étant une discipline très mentale, il lui arrive même de philosopher.

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Il suffit d’utiliser notre ami Google pour trouver la signification de Kairos and Chronos.
Ces 2 mots signifient le temps : un traduit "le moment opportun", l’autre la notion de minutes, heures, ....

Cette année a été pour moi la découverte de la sortie désirée du bocal (= cross).

Ma première fois a été liée à une erreur de ma part : je me suis trouvé en l’air par vent soutenu associé à une rentrée de brise de mer.
Me faisant reculer, je suis parti vent de cul pour me poser loin de la ligne de crête. C’était l’année dernière.

La première sortie désirée du bocal a eu lieu en début d’année quand je me suis laissé dériver dans un thermique sur deux kilomètres tout en sachant que je n’essaierai pas de me reposer au déco.
Puis il y a eu un 10 kilomètres sur Osmoy sous une rue de nuages.
A partir de ce moment j’étais foutu : je suis devenu raide dingue de la sortie du bocal (même pour quelques kilomètres).

Jusqu’à récemment j’ai eu du mal à décrire le pourquoi du comment et les sensations.
Il y a quelques jours je suis tombé sur l’article suivant : http://lespitroux.com/articles.php?lng=fr&pg=99

La citation de Jean-Luc Vial reflète parfaitement mon état d’esprit :
Le pilote de plaine est un surfeur des airs. II attend la vague, la journée qu’il ne faut pas rater. II vit dans l’angoisse de ne pas être là.

L’avantage par rapport à Brice de Nice c’est qu’il existe des vagues en Normandie.

Quelques phrases tirées de cet article :

Aujourd’hui, à chaque montée dans mon premier thermique de la journée, au départ d’un site de plaine, j’éprouve un plaisir intense.
Et quand, au cours de la montée, l’air commence à se rafraîchir et que le vario intensifie son rythme, je sais que je vais pouvoir m’accrocher à l’un de ces fameux cumulus et qu’un nouveau voyage va commencer.

Faire un premier plafond et partir en cross en plaine, c’est toujours une énorme surprise, il faut avoir fait la bonne analyse météo... et
accepter le risque de faire beaucoup de kilomètres en voiture pour rien !
Avec l’expérience, le taux de réussite s’améliore mais le souvenir des nombreuses déceptions passées rend le succès toujours jouissif.

La première raison qui me fait préférer la plaine à la montagne : la sécurité, etc.

En lisant cet article qui permet de mettre des mots sur mes sensations, j’ai le sentiment que j’aurais dû me forcer à sortir du bocal un peu plus tôt dans ma vie de parapentiste.
Comme indiqué dans l’article, le cross en plaine c’est plus sécurisant qu’à la montagne et peut-être plus diversifié.

Avant de lire mon conseil, je tiens à signaler que je n’ai que mon BP, que je ne suis pas accompagnateur, pas BE.
Si vous maitrisez notamment vos atterrissages et que vous avez un peu de gaz n’hésitez pas à sortir du bocal pour un cross (même 1 ou 2 kms).
La sortie du bocal peut aussi se faire "en dynamique" sur des sites comme Osmoy ou Le Marais Vernier.
A force d’essayer viendra le jour où vous sentirez l’air se rafraichir tout en dérivant dans le thermique. Commencera alors l’aventure.

J’ai publié un article sur le plaisir associé au "premier" cross :
http://www.normandie-vol-libre.fr/spip.php?article595

Il y aussi la vidéo de mon premier cross en plaine assez long pour une déclaration CFD.
Ce jour là, j’étais le roi du monde. A 900 mètres de gain, la vie est plus simple.

Patrick P.


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