Normandie Vol Libre

Londinières le 18 Avril 2011

lundi 18 avril 2011 par Bliss26 (Sylvain.A)

Ce matin je voulais m’activer de bonne heure mais ma petite balise météo reste scotchée au Nord Est et c’est frais et cyclique !

Finalement, mieux vaut arriver trop tôt que trop tard alors j’engloutis ma boite de raviolis tièdes au soleil du midi dans le jardin, j’enfourche la bécane et direction Londinières par les petites routes. Les moustiques bien gavés de sang frais des vaches gâchent la visibilité de ma visière fraichement cleannée.

J’arrive à 13h30 pour découvrir le Brandi qui s’envole sous sa 20m².
Je reste contemplatif et en oublie de filmer la scène !
Je m’allonge dans l’herbe grasse et exempte de bouse (c’est le top) et regarde sa voile accordéonner comme savaient si bien le faire nos voiles d’il y a 15 ans pour amortir les rafales !

Il avance tout droit loin devant sur le champ entouré de verdure et ça monte parfois fort, parfois pas mais en avançant toujours.

Si j’étais arrivé 10mns + tôt je serais avec lui, mais de voir ça, ça me calme direct !

Là, ça grimpe grave, il enroule direct et ne perd plus la pompe ! Et il part ainsi sans trop décaler au départ et en deux coups de cuiller à pot le voici à + de 1000m.

Ayant peur de se retrouver en Angleterre car il voit bien la mer derrière et le temps est hyper clean (ou de ne pas y arriver chez les G.B), il tente le retour, au départ ça a l’air de vouloir le faire, puis Sylvain jette l’éponge, ça brasse bien et même de loin on voit bien quand ça dégueule ! Sa voiture est ouverte, les clés sont dessus, je pars le rechercher avant qu’il ait posé et finis au milieu de nulle part à 500m de son atterro en fond de vallée à l’abri du vent.

L’après midi sera composée de séance de brefs essais en attendant que le thermo dynamique faiblisse et il faudra attendre 17h00 pour que ça vole sereinement. Les gains sont inférieurs à 150m et la moindre erreur se solde par un tas pour les insouciants. A 18h00 c’est de l’huile. A 18h30 la 20m² grattant tout ce qu’elle peut et pilotée par un Brandi fatigué fera broussaille.

19h30. Retour par les petites routes, il fait bon, c’est génial ! Mon gros mono enroule à sa façon et en plein virage, un lièvre certainement fatigué de fuir le renard se suicide sous ma roue avant ! Je suis content de ma fourche de trail ! La bécane a bien guidonnée mais c’était lui ou moi !

Hors de question de changer ma trajectoire en sous bois !

Demi tour !

C’est bon le lièvre et il est propre mais je n’ai pas le coeur de le mettre sur mon porte bagage puis de le dépouiller à la maison.

Bon, mardi il fait plus chaud et c’est plus faible !
Est ce que je me dégougine de bonne heure ?

Sylvain A.

Mon premier 1000m

J’arrive le premier sur les lieux , ça ronfle avec des rafales aux alentours de 30km ..,Je profite de ma voiture bureau pour répondre à mes mails, je prends mon temps, toujours personne..

Grand soleil, pas un nuage je prépare mon mini parapente (20m2) tout en bas de la pente, je sais qu’il encaisse le 40km/h , ça devrait le faire.
Je reste pas mal de minutes prêt à partir sans bouger.

Vroum, vroum , un bruit de moto maintenant familier me donne le top départ je décolle.

Tout de suite je comprends que je suis dans la marmite et que le gaz est sur feux vif depuis un moment, mais comme ça avance je décide de poursuivre.

Apparemment ma voile fait l’accordéon au dessus de ma tête le bruit qui en sort ressemble fortement à celui du vario qui s’emballe.

Je décide de monter afin de m’écarter du feux vif, j’arrive à visser le thermique, je ne lâche plus.

Le vario me braille dans les oreilles , je reste concentré sur le pilotage car dès que j’arrive en périphérie de la colonne je me fais brasser.

L’accordéon a trouvé le rythme et joue une mélodie plus harmonieuse.
j’en profite pour regarder mon vario , temps de vol 8mn gain 800m , puis le paysage : le déco est visible , je n’ai pas tant décalé que ça,180 degrés , merde la mer elle est énorme !

à 500m à londinières c’est sympa de voir une petite bande bleue à l’horizon, mais à 800 c’est une grosse bande qui semble toute proche.

Et si ça monte encore ... , et si j’arrive au dessus de l’eau ..
Heureusement mon esprit cartésien me rappelle que si ça monte à un endroit c’est que ça descend à un autre, j’enroule.

L’instrument refait des fausses notes, 980m mon précédent record, "aller sylvain un petit effort attrape le 1000m, a y est, 1018 cherche la sortie"

Je sors ça descend , il est fort ce Descartes.

Je tente de rentrer au déco , ça n’avance pas fort , je croise de nouveaux thermiques ça brasse , impossible de savoir ce qu’il se passe au-dessus de ma tête , vincent v. me dira plus tard que j’ai fait une bonne frontale avec une réouverture lente, je pense que c’est le moment ou j’ai eu l’impression d’être au parc saint paul dans la tour de descente extrême.
J’en ai marre de la fête foraine , j’envoie les 360 , mais 1km de gaz ça ne se perd pas comme ça .

J’ai largement le temps de choisir mon attérro sauf que je n’avance toujours pas fort, je sens que ça va être rockn roll.

Eu égard au cultivateur , on a une tendance naturelle à choisir un champ labouré, mais je me suis déjà fait avoir , c’est précisément dans ce type de champ que se déclenche les thermiques, je choisis donc une zone bien verte bordée d’un chemin.

Finalement j’ai fait le bon choix , l’atterrissage se fera en douceur.
A peine la voile pliée et j’aperçois la tête de sylvain A derrière les buissons à côté de ma 205 placée au milieu d’un champ.

Basse pression , temps sec voilà la recette du jour.
Quelques chiffres
J’étais à 1000m au dessus de wachy-capval soit 18km de la mer.
en supposant que je ne rencontre pas de thermique avec un taux de chute de 1m/s cela fait environ 16mn de descente.
Si je passe vent de cul avec un vent de 30km/h et une vitesse de voile de 30km (soit 60km/h sol), je pose à 2km de la mer, juste devant la porte de la centrale de penly zic ...

Sylvain B.


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